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A Paris, manifestation régionale départ : RER Luxembourg 14h en
direction du ministère de l’Education nationale
Non au choc des savoirs, Oui au choc des salaires et
des moyens pour l’École publique !
Les arrêtés et décrets publiés le 17 mars et la note de service du 18 mars confirment nos analyses : il s’agit bien d’organiser des groupes de niveau, donc de trier les élèves ce qui va immanquablement creuser les inégalités, comme l’a montré la recherche. C’est bien une Ecole du tri social que Nicole Belloubet et Gabriel Attal mettent en place. Derrière la promesse d’une plus grande flexibilité, ce sont en réalité des contraintes d’organisation et pédagogiques qui vont lourdement fragiliser notre liberté pédagogique et de casser la relation forte et continue avec les classes et les élèves. C’est bien le cœur de notre métier qui est attaqué.
Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveaux. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre en CSE, réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… nos organisations ont impulsé une campagne qui fait bouger les lignes : nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une partie de la profession et des parents d’élèves dans la mobilisation. Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes qui au mépris de l’avis de la profession.
Inacceptable et irresponsable ! Mais cette fébrilité montre que notre action n’est pas sans effet : c’est donc maintenant qu’il faut amplifier la mobilisation pour gagner !
A travers le « Choc des savoirs » (groupes de niveaux, classes prépa 2de), le gouvernement cherche à imposer un modèle d’École du collège au lycée qui vise à faire sortir de l’École publique, le plus tôt possible et à chaque étape de leur scolarité, les élèves des classes populaires. En érigeant plutôt l’uniforme et le SNU au rang de priorités politiques et budgétaires, le gouvernement fait un choix clair : celui d’une École du tri social, d’une École passéiste et conservatrice. En supprimant les postes et en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner, le gouvernement fait le choix de l’austérité. Nous portons une toute autre ambition pour la jeunesse !
Un plan d’action dans la durée...pour gagner ! ;
Nos organisations SNES-FSU, SNEP-FSU, FNEC FP FO, CGT Educ'action et Sud Education appellent donc à amplifier la mobilisation - grève nationale le mardi 2 avril : pour l’abandon des mesures « Choc des savoirs », pour exiger une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour I ‘Ecole publique - campagne d’information à destination des personnels et des familles : heures d’informations syndicales, AG et réunions publiques
Nos organisations appellent à mettre en débat les suites de l’action, notamment la reconduction de la grève. Elles soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible : c’est bien en l’inscrivant dans la durée par plusieurs jours de grève consécutifs, que la mobilisation sera victorieuse.
C'est pour en discuter qu’une AG est organisée à la Bourse du travail de Paris à 18h (métro
République - salle Ambroise Croizat). Nous appelons les personnels à y participer !
Nous ne trierons pas nos élèves ! Toutes et tous en grève le mardi 2 avril et inscrivons l’action dans la durée.
Manifestation Paris 14h RER Luxembourg
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Paris, le 29 mars 2024
La Conférence nationale de délégués contre le « choc des savoirs » qui s’est tenue le 29 mars au siège de la Confédération FO a été un succès. Une Conférence combative, réunissant près de 200 personnels, parents d’élèves et lycéens pour échanger sur les voies et les moyens de gagner le retrait de la réforme Attal-Belloubet et arracher l’ensemble des revendications.
Retours d’expérience
Cette conférence n’avait rien « d’académique » (toutes les personnes présentes savaient en venant ce contre quoi ils se battent depuis des semaines) mais elle a permis de faire le point sur l’état de la mobilisation aux quatre coins du pays (plus de 50 départements représentés).
Si la colère est présente partout, la mobilisation est inégale. La puissante grève de Seine-Saint-Denis, qui se poursuit depuis plus d’un mois sur le mot d’ordre « pas de moyens, pas de rentrée », avec le soutien des parents et la participation des lycéens, est perçue comme un encouragement à y aller maintenant. C’est ce qui s’est passé notamment en région parisienne avec la multiplication des AG et des grèves locales, et des initiatives prises parfois par quelques collègues comme l’occupation du Rectorat de Versailles pendant une semaine et qui a contraint l’administration à débloquer plus de 150 heures dans les dotations de lycées.
Toutes les interventions ont démontré que les syndicats de la FNEC FP-FO étaient sur le pont pour organiser des réunions syndicales, des réunions parents-professeurs, des tracts à destination de la population, participer aux opérations « établissements déserts » comme à Bordeaux, Nantes et dans plein d’autres endroits, des AG de villes ou de secteurs pour réunir les conditions de la grève pour gagner.
Des lycéens sont montés à la tribune pour dire que le combat des enseignants était le leur. Comme les personnels, les lycéens rejettent la politique de ce gouvernement qui préfère dépenser des milliards pour le SNU et l’uniforme au lieu de donner des moyens à l’Ecole pour fonctionner. Ils ont insisté sur l’importance de l’action commune avec les professeurs
Le refus du « choc des savoirs » est unanime
Le SG adjoint du syndicat des chefs d’établissement iD-FO est intervenu pour donner à la conférence la primeur de leur communiqué qui se termine par : « Indépendance et Direction maintient son opposition et continue de réclamer le retrait du choc des savoirs. Un ministère qui resterait sourd à cette revendication des personnels de direction enverrait un signe très négatif de déconnexion avec la profession et devrait en assumer les conséquences. »
Plusieurs parents d’élèves étaient présents, dont le coordinateur Île de France de la FCPE qui est intervenu lui aussi pour marteler la revendication de « retrait » des mesures sur le choc des savoirs, de refus du tri scolaire. Dans des départements de Région parisienne, la FCPE appelle à une journée « écoles et établissements déserts » le 2 avril.
Des délégués ont également fait part des difficultés rencontrése : les informations qui ne circulent pas suffisamment, les plans d’action « dans la durée » pour imposer « d’en haut » un calendrier de journées d’action éparpillées et inefficaces, l’acharnement des autres syndicats à vouloir isoler la mobilisation du 93, au nom des « spécificités » du territoire…
Mais de nombreux collègues sont revenus également sur l’aspiration des personnels à généraliser cette mobilisation. C’est ce qui d’ailleurs a amené l’intersyndicale nationale à appeler à la grève le 2 avril et à soutenir les décisions par en bas de « plusieurs jours de grève consécutifs » pour « faire céder la ministre. » Cet appel ne règle pas tout, mais il permet de confirmer que la grève engagée dans le 93 est bien de portée nationale. Toute la conférence a d’ailleurs apporté son soutien à la délégation de Seine-Saint-Denis et à son syndicat avant qu’ils ne quittent la réunion pour rejoindre la manifestation organisée l’après-midi, sous les acclamations de la salle.
Nous allons continuer et amplifier le combat !
Comment aider les personnels à s’organiser, à se coordonner, à établir toutes les jonctions possibles avec tous ceux qui refusent la destruction de l’Ecole ? Comment les aider à trouver les voies du blocage, sur le terrain de la grève et de sa reconduction décidée par les Assemblées Générales ? Ce sont les questions qui étaient au cœur de la discussion.
La FNEC FP-FO continuera à informer largement, quotidiennement, des initiatives en cours (les « échos des départements »).
Un compte-rendu des interventions sera envoyé à la veille de la grève du 2 avril, pour que tous les militants disposent de ces informations dans les AG qui se tiendront dès la semaine prochaine
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